La Fondation FES lance un renforcement des capacités en leadership pour 24 jeunes Rwandais durant neuf mois

ARI – En quoi consiste cette formation que vous lancez pour des jeunes Rwandais ?

O.D. - Aujourd’hui FFS au Rwanda a commencé d’implanter un nouveau programme. Ce nouveau programme s’appelle Young citezen program, et nous allons commencer de travailler avec 24 jeunes rwandais, 12 femmes et 12 hommes, qui viennent de différents horizons. Il y a des participants de la société civile rwandaise, des collègues qui travaillent de différents ministères, mais aussi des agriculteurs et des syndicalistes. Avec eux on va travailler les neuf mois à venir pour les former sur des différents thèmes qui sont importants pour chaque société. Je prends l’exemple de la première session qui a commencé aujourd’hui. On discute sur l’éthique et sur le citizenship. Qu’est-ce qu’un citoyen ? Quel est son devoir et ce qu’il peut attendre aussi de l’Etat où il vit ?

L’Ethique est importante pour chaque société et fait partie aussi de ce programme. Alors chaque session a un différent thème. Par exemple, le changement climatique ou l’intégration régionale ou la protection sociale et la transformation de l’économie. Tous ces thèmes sont entourés de soft skills où on essaye de transmettre des capacités. Par exemple, comment modérer une discussion, ou le management du temps ou comment on peut parler devant un groupe. Tous ces instruments importants qui font aussi  un être humain capable d’être un citoyen.

ARI- C’est qu’on appelle le leadership ? Quel est le critère de sélection de ces jeunes ?

O.D. -Le processus de sélection a été ouvert et nous avons réuni plus de 150 demandes. En général, toutes ces demandes ont été bonnes. Mais nous aussi, nous avons des capacités limitées et on a dû limiter la participation, et c’est ainsi que nous avons sélectionné 24 jeunes. Une des conditions était leur âge. Bien sûr une formation pareille est importante pour beaucoup de gens. Pour ce programme, on a dit que les participants doivent être entre 20 et 30 ans. Les gens sont de différents horizons. Certains ont déjà terminé leurs études, les autres sont encore étudiants dans  universités rwandaises. C’est un mélange de la société qui représente non seulement Kigali, mais aussi les autres horizons comme je viens de le dire.

ARI - Les cours vont avoir lieu quel jour ?

O.D. - Les cours vont se réaliser chaque mois ici à la Fondation à Kigali et nous avons les cours de 2 à 4 jours par mois. Malheureusement,  ils ne viennent pas chaque semaine, mais une fois par semaine ils viennent ici, et on invite des experts nationaux pour discuter avec ces jeunes sur différents thèmes.

ARI-Après  ils vont recevoir des diplômes ?

O.D. - La Fondation est une ONG, malheureusement nous ne pouvons pas donner des diplômes universitaires aux participants à cette formation, mais ils vont recevoir un certificat de participation. Comme toujours, c’est juste un papier, mais j’espère qu’ils vont apprendre plus de cette formation.

ARI - L’impact pour la société rwandaise ?

O.D. - Tout d’abord, c’est aux participants rwandais de garantir un suivi et un impact. La Fondation organise des programmes similaires dans plusieurs pays où nous travaillons. Mais c’est toujours aux participants et aux collègues de voir l’impact. Ce n’est pas la Fondation qui garantit qu’il y aura un impact.

ARI - Dans combien de pays assurez-vous assurer cette formation?

O.D. -La Fondation travaille dans cent pays dans le monde entier dont dix-huit pays en Afrique subsaharienne. Le contexte est différent dans chaque pays, et c’est pour cela que nous travaillons avec les représentants des experts nationaux pour garantir que la formation est adaptée au contexte sociopolitique du pays.

ARI- Quel est l’objectif spécifique de la Fondation?

R/ La Fondation travaille au Rwanda pour promouvoir la bonne gouvernance et la protection sociale. C’est dans cet objectif que nous organisons cette formation pour que les participants puissent accomplir leur rôle en tant que citoyen. (Fin)